Philosophie conceptuelle

Aussi intéressante qu’elle le soit, la philosophie conceptuelle ne peut pas dépasser le concept. Cependant, « Cette discipline qu’on appelle ‘histoire de la philosophie’, suppose un moment intuitif et, plus généralement une doctrine de l’image là où l’on ne croit voir d’ordinaire que des concepts, » (note de Frédéric Cossutta. Lire Bergson. Paris : PUF, 1998, p. 110), ce qui est bien sûr encore un concept, mais qui nous informe que le concept ne peut pas seul rendre compte du réel, et alors que l’image seule, l’illustration, ne le peut pas davantage. Il y faut donc autre chose : « Nous n’avons que deux moyens d’expression, le concept et l’image. Que deux moyens… mais deux moyens. Insistons… Il ne s’agit ni de plaider l’intuition contre le concept, ni d’opposer le concept et l’image mais de prendre acte du fait que deux moyens – le concept et l’image – sont à notre disposition pour approcher l’intuition. Triplicité, donc, au lieu de dualité. » (Ibid., p. 114). C’est ce que Sade a bien compris, et que son œuvre illustre : le fait que la philosophie a besoin de l’image et du concept à la fois pour rendre adéquatement compte du réel.

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