Kant

Kant, c’est toujours le Christianisme. Allant d’abord dans une bonne direction, il flirte avec le déterminisme (1ère Critique), puis prend peur (2ème Critique) et se réfugie dans le libre-arbitre. Sade eu le courage d’aller au-delà de cette peur atavique d’un univers déterminé, « d’aller au grand, » comme il le dit, en montrant comment la liberté est au-delà du réflexe, et de l’illusion du libre-arbitre. Avec Spinoza (mais aussi Voltaire et la majorité des philosophes), Sade dans une même trajectoire d’un univers entièrement déterminé : « Les hommes se croient libres parce qu’ils ont conscience de leurs volitions et de leur appétit, et qu’ils ne pensent pas aux choses qui les disposent à désirer et à vouloir, parce qu’ils les ignorent, » écrit Spinoza. (Éthique). Avoir concience n’est pas la même chose que vouloir : “On ne peut pas vouloir vouloir, écrit Voltaire. Ou encore : “Les poiriers ne peuvent pas produire des ananas.” « Quand nous battons notre blé, le fléau est la cause finale de la séparation du grain. Mais si ce fléau, en battant mon grain, écrase mille insectes, ce n’est pas par ma volonté déterminée, ce n’est pas non plus par hasard : c’est que les insectes se sont trouvés cette fois, sous mon fléau, et qu’ils devaient s’y trouver. » (Dict. Phil. Article « Fin, causes finales »). Et il va également ainsi de nos pensées, et de nos actes : tous sont où ils doivent être au moment où ils doivent l’être.

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