Matière et harmonie. (Einstein et Sade)

La matière telle que nous la voyons est le résultat d’un ralentissement de l’énergie, elle-même matière, dont la masse se délie au-delà d’un certain seuil, nous apprend Einstein. Ce qui fait que tout est matière, ou énergie, ce qui est la même chose, et que cette matière-là soit la création d’une intelligence supérieure comme le pensent les déistes ne change rien à l’affaire. Mais dans quelle mesure ce phénomène peut-il être considéré comme étant parfait ? « Par réalité et perfection, j’entends la même chose, » écrivait Spinoza (dont Einstein s’avoue le disciple). « Tout ce qui est, est bien, » nous dit Pope (bien : « right », en anglais : « Whatever is, is right »). Sade parle d’une « parfaite harmonie ». Sade illustre l’idée d’énergie en comparant les modalités de la matière au mouvement d’un pendule, dans lesquels l’extension maximale serait l’homme, et puis, en descendant, et selon la courbe d’une perte d’énergie, les animaux, les végétaux, et finalement, les minéraux. Mais l’idée est ici au fond la même que celle à laquelle Einstein a donné une forme scientifique.

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