Prévalence de la destruction

Une belle observation de Bergson : « Envisage-t-on les êtres les uns par rapport aux autres? Ils veulent vivre et c’est le fond de leur nature, mais ils ne peuvent vivre qu’à condition de détruire d’autres êtres. Ne voyons-nous pas que dans la forêt les herbes, les plantes, les arbres se disputent l’être et la lumière et s’étouffent silencieusement ? Que de drames ignorés se déroulent sans cesse dans le monde végétal, la vie des uns impliquant l’extinction des autres. Dans le monde animal les individus et les races se livrent une guerre acharnée. Vivre, c’est détruire la vie et ainsi, première absurdité, le vouloir-vivre implique l’anéantissement sans cesse renouvelé de la vie. » (Henri Bergson. Leçons Clermontoises. Paris : L’Harmattan, 2003, 333).

On imagine ici un “Cours Général de Destruction,” mais aussi, ce cours existe déjà : c’est l’œuvre de Sade.

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