Déterminisme

On ne peut pas ne pas vouloir ce que l’on veut. C’est-à-dire, qu’on n’a pas le choix. Si l’on voulait le contraire de ce qu’on veut, c’est que c’est ce contraire que l’on voudrait, et on n’aurait pas davantage de choix. Retournez cette crêpe autant que vous voudrez, elle n’en restera pas moins toujours crêpe. Il ne reste plus à la fin qu’à l’avaler. Le libre-arbitre est une illusion qui fait croire que la crêpe est cuite, quand on n’a cuit qu’un seul côté, ce qui est bien sûr se contenter d’une crêpe à demi-cuite. Les adeptes du libre-arbitre sont de mauvais cuisiniers. Si vous voulez de bonnes crêpes, allez à la boutique d’à-côté, chez Empédocle. D’Épicure à Lucrèce, à Spinoza, à Voltaire ou aux philosophes des Lumières, les véritables gourmets y sont toujours allés. On y cuit les crêpes des deux côtés. Les adeptes du libre-arbitre n’ont cependant pas le choix. Ils y vont quand ils ne veulent pas et ils n’y vont pas quand ils veulent.

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